Mi Andalucí­a

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Sevilla, la perle de l’Andalousie

A l’instar de Córdoba ou Granada, Sevilla est une des villes incontournables d’Andalousie. Riche d’un passé historique et d’un patrimoine à nul autre pareil, elle peut s’apprivoiser déjà en quelques heures. Des renseignements fiables, un plan de la ville et un peu d’organisation, … Vous êtes parés.

 

 


Sevilla – La visite débute alors que vous êtes encore dans votre véhicule. Dirigez-vous vers le casco historico depuis le périphérique SE-30 (sortie Avenida de las Palmeras). Contournez d’abord le stade
Benito Villamarín du Real Betis Balompié. Remontez ensuite l’Avenida de las Palmeras pour rejoindre les bords du Guadalquivir. Les riches demeures patriciennes rappellent qu’en 1929, la ville fut le siège de l’exposition ibéro-américaine. Aujourd’hui, banques et entreprises y ont installé leur siège social.

 


Vous voilà à hauteur de la Torre (Dodécagonale) de Oro. Point d'or sur ses murs. Les carrelages d'antan qui brillaient au soleil ont disparu. Vous entrez dans le centre historique de la ville. En son temps, cette tour - aujourd'hui, petit musée de la Marine - permettait de manœuvrer la lourde chaîne qui empêchait les navires de remonter plus avant le Guadalquivir.

 

 

Poursuivez votre chemin !

Sur votre droite, la Maestranza, la plaza de toros. Tout matador se doit d’avoir foulé son sable lors du festival taurin d’avril. Vous pourrez la visiter, accompagné d’un guide. Les toros bravos sans le sang !

 

Garez la voiture. Ne perdez pas votre temps en recherche infructueuse. Un parking souterrain se
situe un peu plus loin (Paseo Cristóbal Colón).

Vous avez votre guide ? Votre plan ? Une bouteille d’eau ? En avant !

 

 

La Giralda domine la ville. Minaret voici plus de sept cents ans, elle est aujourd’hui le clocher de l’imposante cathédrale. Imposante ! C’est bien le terme. Elle est le troisième bâtiment le plus
important de la chrétienté. Anachronique vue de l’extérieur tant elle propose des styles différents, l’intérieur est beaucoup plus harmonieux.

Profitez des heures chaudes de la journée pour la visiter. Il y fait frais. Allez à l’essentiel si
vous ne voulez manquer les autres merveilles que propose cette ville.

 

 

La croisée du transept : les colonnes de style gothique flamboyant s’élèvent vers le ciel. Un miroir permet d’en admirer les magnifiques ciselures sans perdre l’équilibre.

 

 

La Capilla mayor fermée par deux remarquables grilles plateresques. Le retable du maître-autel est un des plus importants du monde (vingt mètres de haut), sept volets et quarante-cinq compartiments garnis de 1500 statues sculptées dans le bois pour rappeler essentiellement des scènes de la vie du Christ et de la Vierge… sans oublier les deux tonnes d’or qui intervinrent dans sa conception. Elles sont de taille différente pour offrir de la perspective. L’œuvre de toute une vie (1482 – 1525) pour Pyeter Dancart !

 


A l’opposé de la Capilla mayor, el Coro. Un ensemble de stalles dans un espace fermé par des grilles, œuvres du Frère Francisco de Salamanca. Un buffet d’orgues majestueux et un surtout le trascoro incrusté de marbre, de jaspe et de bronze.

 


Le monument funéraire de Cristobal Colón, face à l’entrée principale. Sont-ce ses restes ? La République dominicaine en revendique aussi la propriété. Une enquête scientifique menée en 2005 / 2006 n’a pas permis de confirmer définitivement la présence des restes du Génois â Sevilla mais la probabilité dépasse largement les 95 %.

 

 


Le trésor est réparti dans un ensemble de sacristies : des peintures mais surtout des œuvres d’orfèvrerie religieuse.

 


Pour embrasser la ville, n´hésitez pas à monter au sommet de la Giralda. Pas d’escaliers mais des plans inclinés qui permettaient au muezzin d’utiliser un âne plutôt que ses jambes. La montée vous permet de vous rendre compte de la richesse des ciselures extérieures.

 


Vous sortez par le Patio de los naranjos dans la plus pure tradition musulmane. Il rappelle qu’avant d’être cathédrale, ce lieu était mosquée.  

 


Le Real Alcazar vous attend tout à côté. Forteresse dès le Xème siècle, elle servit d’habitation à Isabel la Católica, Charles Quint et aujourd’hui encore, aux souverains espagnols en visite à Sevilla. Certaines pages de l’Histoire se sont écrites derrière ces murs. Chacun des occupants y alla de ses transformations et remaniements au fil des siècles. Bien qu’achevé après la reconquête de la ville (1248), il présente toutes les caractéristiques du style mudéjar. De vastes salles réparties autour de patios reposants. La visite vous permet d’admirer, au fil des salles plus belles les unes que les autres,
peintures, tapisseries, décors de stuc polychrome, azulejos,... Le salon des ambassadeurs est certainement la plus remarquable de ce palais avec son admirable coupole décorée de stalactites.

Ne manquez pas les jardins où l’eau est omniprésente. Un peu de fraîcheur dans la fournaise que
peut être Sevilla au cœur de l´été.

 


La sortie de la forteresse donne sur le Patio de Banderas qui offre de belles perspectives sur la Giralda.
Un passage voûté donne accès à la Juderia, le quartier juif, investi plus tard par les chrétiens pour devenir le Barrio de Santa Cruz, du nom de la croix en fer forgé qui se dresse au milieu
de la Plaza de Santa Cruz (siège du Consulat de France… on ne sait jamais). Il fait bon se promener dans ce dédale de ruelles où le soleil ne donne que rarement. Les boutiquiers et restaurateurs
ont fait place aux habitants. Dommage !

 


Le casco historico est verdoyant. Votre balade s’achève dans le Parque Murillo, le long des remparts de l’Alcazar. Jetez un œil sur les arbres impressionnants avant de poursuivre par le Paseo Catalina de Ribera, toujours le long des remparts. Au passage, remarquez le monument à la gloire de Cristobal
Colón.

 

 

Vous retrouvez la vie trépidante propre aux grandes villes… pour peu de temps. Face à vous,
l’université, antérieurement manufacture de tabac. Cela ne vous rappelle rien ? L’héroïne de Prosper Mérimée (et de Bizet) – Carmen – travaillait ici.

 

 

Nouvel espace vert dans la ville, vous atteignez la Plaza de España, ensemble en demi-cercle construit dans le cadre de l’exposition de 1929. Assez particulier pour en faire état, la brique est à l’honneur. Cinquante-huit niches sont décorées d’azulejos représentant une scène historique liée à chacune des provinces. Le plafond à caissons de la galerie vaut à lui seul, le déplacement. Gravissez les marches de l’escalier central pour jouir d’une magnifique perspective sur l’ensemble. Si vous en avez encore la force, vous pourrez louer une barque et profiter du plan d’eau qui ajoute au cadre enchanteur.

 

 

Pour l’anecdote, le site a servi de décor à Georges Lucas dans le cadre du tournage de « La
guerre des étoiles » et plus récemment (août 2011) au film « Le dictateur ».

 

La visite prend fin.

Tournez le dos au bâtiment principal et en avant toute. Le Parque Maria Luisa vous permet de
rejoindre les bords du Guadalquivir. Il est le lieu de prédilection des sévillans qui viennent profiter du calme de l’endroit. De larges allées, des vasques et plans d’eau, des statues, des arbres rares… encore un héritage de l’exposition ibéro-américaine de 1929.

 

 

 

Il vous suffit de longer le fleuve pour rejoindre le parking. En chemin, un « château » de contes de fées attirera peut-être votre attention. Il s’agit d’un des sièges de l’Office du tourisme local.

 

 

Vous dépassez le Palacio San Telmo, siège de la Junta de Andalucía (Gouvernement de la communauté andalouse), qui présente un magnifique portail, l’un des plus beaux du baroque sévillan. Juste à côté, l’hôtel Alfonso XIII – de style néomudéjar très en vogue au moment de l’exposition ibéro-américaine -, l’un des plus huppés de la péninsule.

 

Vous voilà à hauteur de la Torre de Oro.

Un dernier regard sur la Giralda, sur la Maestranza, sur le Guadalquivir et vous descendez les marches de votre parking.

Epuisé mais vous voilà plus riche de cette rencontre andalouse.

Des regrets aussi ! Ceux de n’avoir pas tout vu. Les musées, les églises – l’art statuaire andalou
est particulièrement impressionnant –, la Macarena - sainte patronne de la ville -, les palais, Triana et les quartiers populaires, les bars, la vie nocturne,… Ce sera l’occasion de revenir lors d’un minitrip.

 

Quelques conseils

 

- A l'instar des visites que vous ferez dans d'autres villes, vous devez prévoir une tenue séante. Si vous comptez visiter la cathédrale, évitez les mini-shorts et les dos-nus... sans cependant tomber dans l'excés contraire et chausser une burqa.  

- Autour de la cathédrale, vous serez accostés par des gitanes qui vous présenteront un brin de romarin. Evitez de prendre ce présent sous peine de ne plus vous défaire de votre hôtesse avant de l'avoir "rémunérée". 

 

 



30/04/2013
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