Mi Andalucí­a

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Medina Sidonia, le plus vieux duché d’Espagne (1440)

De la baie de Cádiz à Barbate, tout qui regarde vers les collines de l’arrière-pays découvre une coulée blanche que domine un clocher fièrement dressé. Le matin, elle laisse apparaître le soleil naissant. Le soir, les teintes orangées prennent le dessus. Cette coulée blanche a pour nom Medina Sidonia. Une ville chargée d’Histoire au charme désuet, celui des endroits que le tourisme de masse n’a pas encore vicié.

 

 

 

Medina Sidonia – Son nom en dit long sur ses origines, voici plus de trois mille ans. Plus encore peut-être. En effet, les nombreux vestiges paléontologiques découverts dans les environs – grotte rupestre à Benalup – Casas viejas, par exemple - laissent à penser que le site était déjà occupé à cette époque. Asido durant la période phénicienne (d’où dérive l’actuel Sidonia), romaine ensuite (Asido Caesarina), wisigothe, arabe (rappelé par son premier patronyme, Medina) et enfin reconquise en 1264 par Alfonso X le sage.

 

Tous les chemins mènent à la plaza de España. Passez sous la Casa consistorial et garez-vous dans le parking « organisé » en lieu et place de maisons abattues, situé à l’entrée de la calle Pablo Iglesias. Comme tous les villages blancs, Medina Sidonia se visite à pied.

 

 

Au premier abord, Medina Sidonia frappe par ce dédale de petites rues bordées de maisons chaulées dont les fenêtres sont protégées par de larges grilles en fer forgé. Une particularité bien andalouse et qui permettait de laisser la maison ouverte en toute sécurité. La calle Loba (ou Padre Feliz), dans le prolongement de la plaza de España, en est un bel exemple.

 

 

Traversez la plaza de España et profitez de la perspective vers la Casa consistorial. Si vous arrivez en début de soirée, lorsque le soleil se fait moins chaud, vous profiterez de l’ambiance particulière des alamedas. Les enfants jouent en toute quiétude – la place est surélevée par rapport à la chaussée – tandis que les parents conversent sur les bancs qui en marquent le périmètre. Les terrasses environnantes font le plein.

 

 

 

Engagez-vous dans la calle San Juan. Sur la gauche, el mercado de abastos (1871) qui vient de subir une cure de jouvence. Besoin de renseignements complémentaires sur la ville, un plan ? L'office du tourisme occupe l'un des locaux de ce marché. Jetez un œil sur la quincaillerie, sa voisine. De telles boutiques, pratiquant de tels prix, ne doivent pas se rencontrer souvent. Mais Medina Sidonia regorge de ces petits magasins d'antan, bars tabacs, épiceries ou autres boucheries charcuteries.

 

 

Au passage, sur la plaza de la Cruz, vous aurez remarqué le bel ensemble d’azulejos représentant Nuestra Señora de la Paz.

Prolongez votre promenade par la calle Sacramento où un tronçon de chaussée romaine est toujours visible. Dans la calle Ortega (parallèle à la calle Sacramento) se situe le musée archéologique. Un réseau compliqué de conduites d’eau dont les dalles du sol sont d’origine permet de se rendre compte de toute l’ingéniosité des ingénieurs de l’époque, y compris concernant l’imperméabilisation des matériaux. On peut aussi constater la façon de rattraper les dénivellations du terrain (cryptoportiques).

Continuez votre chemin afin de rejoindre la plaza de la Pastora.

 

 

L’Arco de la Pastora (Xème siècle) est l’une des trois portes qui subsistent encore de l’époque médiévale. Retraversez le casco historico pour atteindre l’Arco de Bélen, deuxième accès de la ville. Vous pouvez éventuellement faire un crochet par la calle Altamirano pour visiter le musée ethnographique.

 

 

L’Arco de Bélen offre une belle perspective sur la iglesia Santa Maria la Mayor la Coronada précédée d’un agréable jardin que vous pouvez traverser en empruntant les escaliers plutôt que la pente raide.

Avant d’entamer l’ascension, titillez votre curiosité en gravissant les quelques marches sur la droite. Vous découvrez un mur d’enceinte et las caballerizas del Duque, reconverties actuellement en salle d’exposition. 

 

   

 

Santa Maria la Mayor la Coronada - achevée en 1623 après plus de 130 ans – vint remplacer une première église construite sur la mosquée. D’ailleurs le patio d’accès, vestige du premier édifice, est d’inspiration mudéjar. L’intérieur est assez sobre, ce qui met en évidence un superbe retable platresque, œuvre commune de Andres López del Castillo, Nicólas León, Roque Boldaque, Juan Bautista Vásquez et Melchor de Turin (1533 à 1577). Il illustre des scènes de la vie de Jesus et de la Vierge Marie. Sur la gauche, une statue de Nuestra Señora de la Paz, patronne de la ville. Il est possible de monter au sommet du clocher et découvrir les environs largement ouverts.

 

 

 

Sur l’arrière de l’église, se dressent les ruines de l’Alcazaba, dont il ne reste que la base des murs d’enceinte et quelques tours. Forteresse arabe, puis chrétienne, tout un village s’y édifia et ne fut abandonné qu’au XVIème siècle. L’ensemble servit alors de carrière pour l’édification de la ville. Le site offre de belles perspectives sur les coupoles de l’église et la ville, déparée aujourd’hui par un centre commercial qui ressemble à un blockhaus.

 

 

Il ne vous reste plus qu’à vous perdre dans les ruelles, sentir l’odeur du puchero à l’heure du repas ou entendre les échos d’une plainte flamenca de Camarón de la Isla. Sans doute rencontrerez-vous la dernière porte de l’enceinte médiévale, la Puerta del Sol, la moins spectaculaire.

 

 

A l’extérieur de Medina Sidonia, sur la route de contournement en direction de Vejer de la Frontera, il est possible de visiter la ermita de los santos mártires Justo y Pastor (630). De l’époque Wisigothe, elle est la plus ancienne église andalouse. Sa tour massive date vraisemblablement de l’époque romaine.

 

Medina Sidonia offre de nombreuses possibilités de balades… à pied, à vélo ou en voiture. Des itinéraires organisés autour d’un thème :

-          Ruta de los puentes romanos

-          Ruta de los Almorávides y Almohades

-          Ruta de las fuentes

-          Ruta del toro

-          Parque natural de los Alcornocales

 

 

Fiestas

 

Fiesta de Nuestra Señora de la Paz : 24 janvier

Carnaval

Semana santa

 

 

Romería de San Isidro : mi-mai

- Feria : 1er week-end de juin

Feria del ganado vacuno y caballar : 1ère semaine de juin (remonte au XIIIème siècle).

Romeria de San Fermín : début juillet

Romeria de Nuestra Señora de la Paz : 15 août

 

 

- Crèche vivante : mi-décembre

 

 

Bons plans

 

Sur la plaza de la iglesia mayor, un établissement porte bien son nom : la vista. Profitez de ses terrasses pour découvrir de belles perspectives sur la ville.

 

 

Les pâtisseries proposent de nombreuses spécialités locales. Parmi celles-ci, l’Alfajor de Medina – de l’arabe al hasu (farci) – qui se consomme toute l’année bien que les fêtes de fin d’année boostent les ventes. Il s’agit d’une douceur remontant à des temps immémoriaux dont la recette, un savant mélange de fruits secs et de miel, est transmise de génération en génération. L’alfajor se présente sous forme d’un bâtonnet  – de 40 grammes jusqu’au kilo - emballé individuellement. A déguster impérativement.

  

 

Et pour tout renseignement complémentaire, l’excellent www.medinasidonia.com

 



01/04/2012
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