Málaga, juste un détour
À l’instar des trois cités incontournables que sont Granada, Córdoba et Sevilla, Málaga attire le chaland. En effet, tout au long de l’année, son aéroport déverse les hordes de touristes que l’on retrouve sur la Costa del Sol. Certains s’aventurent une journée dans la ville sans pour autant s’imprégner de son ambiance gaie et chaleureuse.
Málaga – La route qui vient du Nord offre de beaux paysages montagneux avant de s’engager dans les quartiers périphériques de la ville. Trouver un emplacement de parking peut constituer une gageure et cette gageure a un prix non négligeable. De plus, de grands travaux de voirie sont actuellement en cours (2019), ce qui ne facilite pas la circulation.
La voiture est parquée. Vous voilà d’attaque.
Votre visite peut se diviser en trois parties.
Position dominante
Le Gibralfaro avec sa forteresse que l’on peut atteindre en voiture (suivre les panneaux « Parador ») mais il serait dommage de rater les vues qu’offrent les miradors au cours de l’ascension pédestre.
Rendez-vous dans la calle Alcazabilla face aux ruines du théâtre romain. Cet édifice a pour fond, les murailles de l’alcazaba.
Sur la droite du théâtre débute la longue ascension qui vous emmène au Gibralfaro. La forteresse n’est intéressante que pour les vues qu’elle offre sur le port et la ville. L’ancienne poudrière, transformée en musée, retrace l’historique des lieux : cartes, objets divers et surtout uniformes.
Non loin de là, sur la plaza de la Merced, se dresse un obélisque en l’honneur du général Torrijos et ses 48 compagnons fusillés sans jugement en 1831 pour leurs idées jugées trop libérales. Assis sur un banc pour l’éternité, Pablo Ruiz Picasso vous attend devant sa maison natale, siège de la fondation Picasso.
La Manquita
Si vous n’appréciez pas trop les musées - musée Picasso et musée Thissen -, il vous reste à visiter la cathédrale et vous aurez fait le tour de Málaga.
La construction de l’édifice a pris plus de deux siècles – selon les revenus engendrés par la conquête de l’Amérique du Sud - tant et si bien que l’on y retrouve un mélange de styles, essentiellement gothique et baroque. On ne peut pas dire qu’elle est spectaculaire mais elle ne manque cependant pas de charme, entourée de ses petits jardinets. Les spécialistes en architecture remarqueront le stratagème de l’architecte pour soutenir la voûte. Des colonnes finement sculptées soutiennent une série de piliers.
Elle doit son nom – la Manquita (la manchote) – à l’absence de la seconde tour, jamais construite par manque de fonds.
Face à l’entrée principale de la cathédrale, le palais épiscopal vaut pour son entrée monumentale. Cet édifice ne se visite pas.
Et pour terminer
En fin d'année, la calle Marqués de Larios
se transforme en cathédrale de lumière.
Il vous restera à déambuler dans les petites rues du centre-ville, à faire du lèche-vitrines dans la calle Marqués de Larios… ou plus si vous avez le portefeuille bien garni. Une balade sur le paseo de Reding vous permettra de rêver de belles demeures et palais « belle époque ». El paseo del parque vous offrira l’ombre de ses ramures.
Un coin de verdure
Et si vous appréciez la nature, les plantes et les jardins, il vous faut visiter la Finca de la Concepçion. Elle se situe à la sortie de Málaga lorsque l’on emprunte l’autoroute de Granada.
Au milieu du XIXème siècle, Jorge Loring et Amalia Heredia créent ce magnifique parc quelle que soit la saison. Le père d’Amalia étant un puissant armateur, elle profite des navires de papa pour ramener bon nombre de plantes exotiques.
Aujourd’hui, la végétation est bien en place. La balade balisée parmi les essences rares, les ruisseaux et plans d’eau plonge le visiteur dans un autre monde. Le point d’orgue, la tonnelle en fer forgé juste à côté de l’habitation (qui ne se visite pas). Au printemps, les lourdes grappes des glycines embaument les lieux où se sont réunis têtes couronnées et dirigeants, amis personnels des propriétaires.
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