L’âge des cavernes
Il existe des villages blancs qui ne se trouvent pas nécessairement sur un itinéraire « conseillé » aux touristes. « Chance ! » diront les habitants. « Si j’avais su ! » diront les déçus. Ils n’en sont pas pour autant moins intéressants. Chacun a ses spécificités qu’il tente de mettre en valeur. Setenil de las Bodegas compte parmi ceux-ci.
Setenil de las Bodegas – Septem Nihil (Siete veces y nada – Sept fois et rien). Sept fois, les chrétiens en ont fait le siège pour parvenir à la conquérir... d'où son nom. Setenil se situe sur la route Ronda – Arcos dela Frontera, à une dizaine de kilomètres de Olvera.
Comme la plupart des villages blancs, Setenil n’a rien d’autre à proposer que les vestiges de sa forteresse, son église, ses rues en forte pente, ses maisons blanches aux fenêtres protégées par des grilles en fer forgé… et ses maisons troglodytiques.
A l’inverse des maisons troglodytiques de la région grenadine – cavernes aménagées - celles de Setenil utilisent le rocher pour toit. En fait, les habitants ont dressé une façade devant l’entrée d’une grotte. Certains d'entre eux vous ouvrent leur porte moyennant une petite participation. Les dimensions de ces habitations peuvent parfois surprendre, ainsi que les murs latéraux, le rocher brut aux angles plus ou moins rectifiés.
Venant d’Olvera, avant de vous aventurer dans les ruelles, un beau panorama s’offre à vous depuis le donjon de l’ancienne forteresse ou de l’église de l’incarnation qui domine le village. Il est temps de s’y enfoncer. Les premiers abords laissent perplexes. Rien de bien transcendant à se mettre sous les yeux. Ne vous avais-je dit que cette cité ne fait pas partie des circuits touristiques ?
Mais les temps changent. Le confinement suite au coronavirus et les pertes économiques en conséquence ont réveillé les esprits entreprenants. Des tuk-tuks vous permettent de parcourir la ville sans vous fatiguer. Revers de la médaille, vous risquez de manquer des coins remarquables.
Vous atteignez une placette remarquable… pour les terrasses des restaurants, tous rassemblés au même endroit. Empruntez la ruelle à degrés qui la prolonge et vous commencez à comprendre pourquoi Setenil tient l’intérêt d’une visite.
Le long du rio Trejo, les calles Cuevas del sol et Cuevas de la sombra sont les plus remarquables.
Les bons plans
Les restaurants ne manquent pas à Setenil… quand à dire que l’on y mange bien ! A choisir, un saut à Olvera (13 Kms) ou Ronda (20 Kms) est plus tentant et vous permet de découvrir d’autres curiosités.
La première bifurcation vers Setenil que vous rencontrez venant d'Olvera vous dirige directement vers un parking couvert (et payant). Pas d'autre échappatoire !
N'empruntez la seconde qu´à la condition sine qua non de faire confiance aux freins de votre véhicule et à votre capacité à rouler dans des rues étroites, en virages serrés et très en pente.
Festivités
Semana santa : Particularité. Il existe deux confréries qui se partagent la vedette. Celle de la Veracruz (1551) et celle de Nuestro Padre Jesús (1864). Cette rivalité pousse chacune des confréries à inviter les meilleures bandas du pays et de compter le plus grand nombre de femmes portant la mantille lors de leur procession. On fait partie de l’une ou de l’autre, de génération en génération. Passer à la concurrence serait considéré comme une traîtrise.
Romeria de San Isidro Labrador : 15 mai
Et pour toute information complémentaire, www.setenil.com
Une façon originale de revendiquer
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